Il y a tout d’abord, un long parcours de budoka, d’abord élève de Maître Weber (à qui Tadashi Abe avait transmis directement un aïki de combat, à base d’atémis et visant en premier lieu à l’efficacité), René Pachurka a ensuite enseigné dans plusieurs clubs lorrains.
Depuis bientôt 10 années, il est le professeur du dojo de l’Aïki-Club de Metz, fondé par ses élèves pour garantir les meilleures conditions pour son enseignement.
Son parcours de budoka commence dans la FFAB, dans le cadre de laquelle il passe sa 1ère et sa 2ème dan. Au même moment, il prépare et réussit son Brevet d’Etat. Mais avec les années, le fossé se creuse entre ses convictions et la pensée diffusée dans l’aïkido français. Présent à de très nombreux stages, avec les experts les plus reconnus, René Pachurka ne peut que constater l’éloignement progressif de l’aïkido enseigné avec son origine en tant qu’art martial. Tadashi Abe, Edmond Weber, ses maîtres lui avait transmis le sens primordial de l’efficacité ; il fallait bien constater que cette dimension martiale passait sur les tatamis de l’aïkido nettement au second, voire au troisième plan, au profit d’une toute autre philosophie.
C’est donc par fidélité à son art que René Pachurka décide en 2003 de chercher une autre fédération, une autre école, un autre maître. Très vite, il se retrouve dans l’esprit rigoureux, honnête et systématique de l’enseignement dispensé par Maître Maroteaux, au sein de son école, Takeda ryu Maroto ha : sens de l’efficacité, attachement à la tradition martiale, respect des valeurs traditionnelles d’origine… Avec l’accord de l’ensemble de ses élèves, René Pachurka envoie une lettre à Maître Tamura pour lui témoigner son respect, mais pour lui expliquer le profond désaccord qui le pousse à quitter son école. Cette lettre n’a malheureusement jamais eu de réponse.
Depuis lors, René Pachurka et ses élèves ont mené, à marche forcée, un travail de fond pour parvenir à reprendre leurs bases dans le respect de l’école du Takeda, sous l’égide de celui qui transmet depuis tant d’années la tradition de la plus ancienne école d’arts martiaux du Japon, Maître Maroteaux. René Pachurka a remis sa ceinture blanche et franchi tous les tests : 1ère dan en 2005, 2ème dan en 2006, 3ème dan en 2008 et sa 4°dan en 2012. Avec la même vigueur, il retravaille le sabre dans le sens de sa nouvelle école et passe sa 1ère dan en 2006, le 2ème Dan en 2010 puis le 3ème Dan en 2016. Heureux de se retrouver enfin dans une fédération rigoureusement attachée à la tradition martiale, il est parmi les premiers à suivre Maître Maroteaux dans sa démarche de reconnaissance auprès des plus hautes instances japonaises, incarnées dans le DNBK, présidé par le prince Jigo. Démarche couronnée d’un succès éclatant puisque l’aïki-jujutsu a été légitimé comme art martial traditionnel.
À ce jour, René Pachurka est membre officiel du DNBK (et du coup son dojo est aussi reconnu) ; il a reçu le titre honorifique de Shidoin. Présent au dernier Taïkaï de 2007, à Kyoto, il a été choisi pour la démonstration devant la direction du DNBK et les plus hautes instances martiales japonaises et a reçu une médaille d’or pour son respect de l’étiquette et son attitude martiale. Distinction reçue dans le cadre du Takeda ryu Maroto ha qui reçut dans le même temps un prix d’excellence.